Depuis 2010, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) considère qu’une alimentation durable « contribue à protéger et à respecter la biodiversité et les écosystèmes, est culturellement acceptable, économiquement équitable et accessible, abordable, nutritionnellement sûre et saine, et permet d’optimiser les ressources naturelles et humaines. »

Pour en donner une définition plus simple, et par opposition à une agriculture de plus en plus industrialisée depuis le milieu du XXe siècle, une alimentation durable est avant tout le résultat d’une production agricole qui respecte l’environnement, sans utiliser d’engrais ni de pesticides (agriculture biologique non polluante), et qui préserve en même temps notre santé. Elle doit permettre également aux agriculteurs, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, de vivre correctement de leur activité en vendant leur production à un prix juste, et si possible dans leur propre pays, à un niveau local.

Mais dans la pratique, comment consommer une alimentation durable ?

Aux modes de production intensifs qui appauvrissent les sols et les paysans en menaçant la biodiversité, il faut évidemment ajouter les parcours réalisés par les aliments souvent transformés (produits préparés, surgelés, emballés…), mais aussi par les légumes et les fruits ! Tous ces aliments voyagent plusieurs milliers de kilomètres à travers le monde, avant de se retrouver dans les magasins où nous les achetons.

La solution ? Consommer le plus possible des aliments produits dans notre région et, bien sûr, des fruits et légumes de saison, pour éviter les transports responsables de pollutions et de gaz à effet de serre (avion, camion…) et participer au maintien d’une agriculture de proximité.

On peut également acheter des produits issus du commerce équitable, qui garantit aux producteurs des pays du Sud un prix stable et juste des matières qu’ils revendent dans les pays riches (bananes, thé, café, céréales, mais aussi vêtements en coton équitable).

Enfin, on peut être attentif à l’emballage des produits, qui représentent à eux seuls la moitié de nos ordures ménagères. Quand nous consommons des produits pas ou peu emballés, nous réduisons considérablement nos déchets ! Il est possible aujourd’hui d’acheter en vrac, dans des sacs en papier ou des récipients personnels, une grande diversité de produits et d’aliments (riz, pâtes, biscuits, lessive…).

Finalement, ce n’est pas si compliqué d’adopter une alimentation durable ! Et, pour répondre aux questions des plus jeunes et les sensibiliser aux comportements à favoriser, n’hésitez pas à jouer avec le poster pédagogique du mois d’avril de Wakou !

Texte : Anne Lauprête. Poster publié dans Wakou n°325, avril 2016. Illustration : Philippe de la Fuente.