Le plus élancé des félins africains subit une diminution de sa population si importante qu’une étude de la Zoological Society of London, publiée lundi 26 décembre, nous alerte. Ils étaient 100 000 en 1900 et ne sont plus que 7 100 individus en liberté. La plupart vivent en Afrique, Namibie, Kenya, Zimbabwé et Botswana, la population de guépard en Asie étant quasiment éteinte.
L’animal le plus rapide du monde, qui peut atteindre 112 km/heure en sprint, ce qui en fait le plus grand chasseur, a vu sa population réduire pour différentes raisons.

La perte de son territoire
Comme pour un grand nombre d’autres animaux sauvages, la perte de son habitat à cause de l’activité humaine est l’une des principales causes de sa progressive disparition. De plus, les guépards vivent essentiellement en dehors des parcs nationaux et réserves naturelles, où les prédateurs sont trop nombreux. Parcourant de grands territoires pour chasser leur nourriture, ils se retrouvent en dehors des zones de protection et en conflit avec la population, les fermiers et les chasseurs.

La chasse et le commerce
Le guépard est aussi un trophée de chasse pour les fans de ce que l’on appelle encore un « sport de loisir » ! Sans oublier le braconnage : les petits guépards sont capturés et se revendent très cher dans certains pays du Golfe où ils servent d’animaux de compagnie. La plupart meurent durant le voyage. Pour les autres, leur survie dans ces conditions de captivité n’excède pas deux ans…

Un animal secret
L’autre raison mise en avant par Sarah Dunant, rapporteur de l’étude, dans une interview à la BBC, est que cet animal est très secret, difficilement observable. Les chercheurs ont peu d’informations sur lui et n’ont peut-être pas pu mesurer à temps l’hécatombe de sa population.

Pour toutes ces raisons, les guépards sont inscrits comme « espèce menacée d’extinction » par la Cites. L’UICN les compte comme espèce vulnérable ou en danger d’extinction. Mais on voit que ce ne sera pas suffisant pour assurer sa survie.
Les auteurs du rapport de la Zoological Society of London recommandent donc de faire passer l’animal dans la catégorie « en danger critique d’extinction » et de mettre en place des zones de protection différentes, plus en phase avec la nature sauvage de ce grand félin.

Protégeons-les !
A voir : cette vidéo d’une maman guépard et ses petits, en Tanzanie.

Photo : © Tony Crocetta. Vidéo : Licence YouTube standard. Texte : Clara Recordier.