Le cerf élaphe vit dans les forêts tempérées d’Europe, à l’abri des regards. Cet animal imposant mais discret, qu’il est difficile d’observer, a une particularité bien connue et très sonore : à la saison des amours, monsieur brame.

Entre septembre et décembre, le cerf vit de grands changements. Son pelage se modifie et, de brun roux, il devient gris. Surtout, ses bois atteignent leur plein développement. Le velours, qui protège les bois lors de la repousse entre le printemps et l’été, tombe en août. À l’automne, les bois du cerf sont prêts : grands, avec un nombre de cors variable (mais qui n’indique pas son âge), l’animal est paré pour conquérir une femelle. Le cerf est polygame et il n’est pas rare de le voir au centre d’une harde de plusieurs femelles avec leurs petits de l’année passée.

À la même saison, en automne, on peut entendre le brame du cerf au cœur de la forêt. Ce cri rauque, qui s’entend à plusieurs kilomètres, lui sert d’abord à marquer son territoire. Il indique ainsi aux autres mâles qu’ils peuvent changer de prairie, et cette intimidation peut suffire à éloigner les jeunes cerfs aventureux. Si cela ne suffisait pas, il y aurait bataille entre les deux cerfs et seul celui qui aurait remporté la victoire pourrait s’accoupler avec la biche convoitée. Le brame est aussi pour le cerf un moyen de signaler sa présence aux biches. En effet, hormis cette période de l’année, mâles et femelles vivent séparément.

Comme nous ne sommes pas tous des naturalistes expérimentés, ni même de courageux aventuriers prêts à rester tapis dans un affût ou derrière un arbre pour écouter le cri du seigneur de la forêt.

Si votre enfant, petit curieux de nature, souhaite en savoir plus sur cet animal et qu’il vous demande : « Dis, pourquoi les cerfs fabriquent des bois ? », voici la réponse que nous donnons dans notre numéro de novembre, en kiosque actuellement.Pourquoi les cerfs fabriquent des bois ?

© Photo : iStock. Texte : Clara Recordier. Vidéo : Domaine de Chambord/License Youtube standart. Texte de la rubrique « Dis pourquoi? » : Anne Lauprête, Wakou n°332, novembre 2016, photos : NPL, iStockphoto.